Vu quelques films français ces trois derniers mois… Rapide tour d’horizon en commençant par ceux que j’ai le moins aimés. Allez donc jusqu’à la fin de ce billet !
D’abord, trois films qui m’ont déçu. Seul avantage, j’ai bien dormi pendant leur projection !
Blanc comme neige, de Christophe Blanc, avec François Cluzet, Louise Bourgoin, Olivier Gourmet
Policier à la française… donc prévisible. Dommage, les acteurs semblent y croire. Pas moi.
Une exécution ordinaire, de Marc Dugain, avec Marina Hands, André Dussolier et Edouard Baer.
Acteurs parfaits, page historique terrible et passionante, et pourtant, quel ennui. L’académisme de la réalisation n’a pu retenir mon attention, j’ai sombré dans un profond sommeil…
Le Refuge, de François Ozon, avec Isabelle Carré et Melvil Poupaud.
François Ozon devient un cinéaste classique. Je préfère l’Ozon du début, provocateur dans « Gouttes d’eau sur pierres brûlantes« , manipulateur dans « 8 femmes » ou onirique dans « Sous le sable« . Maintenant, il cherche à expliquer l’intimité des êtres humains pour finalement retomber sur des poncifs. Mais les acteurs sont excellents, surtout Isabelle Carré, de plus en plus irradiante. C’est grâce à elle que je ne me suis pas resté endormi pendant tout le film.
L’arnacoeur, de Pascal Chaumeil, avec Romain Duris, Vanessa Paradis, Jean-Yves Lafesse, Julie Ferrier
Un régal ! L’histoire est menée rondement, sans rupture de rythme mais en passant par des couleurs différentes. Romain Duris est bien meilleur dans les comédies que dans les drames, Vanessa Paradis passe de la beauté sur papier glacé à la fantaisie avec un charme fou… Leurs deux compères, incarnés par Jean-Yves Lafesse et Julie Ferrier, apportent le grain d’absurde qui empêche le film de verser dans une sentimentalité un peu gluante. Oui on peut tourner de bonnes comédies en France !
Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant ri en regardant une comédie sentimentale française.
Les invités de mon père, d’Anne Le Ny, avec Fabrice Luchini, Karin Viard, Michel Aumont et bien d’autres…
Attention, film à double ou triple fond. Il débute comme une comédie grinçante et sarcarstique dans un milieu bourgeois entre patriarche, nouveaux riches et bobos. Il vire au film social, sorte de Welcome en plus léger. Puis il mélange finement des questions fondamentales sur les liens familiaux, la solitude de la vieillesse, l’espoir, le sort et le comportement de ceux qui ne veulent pas revenir dans un pays sans avenir.
Mais l’humour n’est jamais absent. Avec une éblouissante distribution, ce film parle à tout le monde, toutes les générations. C’est un exemple de ce que le cinéma français sait faire de meilleur, sans se vautrer dans la démagogie, ni la « lacrymocratie ». J’en suis sorti heureux, mais très troublé. Car parfois, je me suis senti touché personnellement par ce film…
White Material, de Claire Denis, avec Isabelle Huppert, Christophe Lambert, Isaach de Bankolé
Quelle force, quelle éloquence, et pourtant quelle subtilité pour évoquer, sans le nommer directement, le génocide du Rwanda. Par delà le drame de ceux qui peuvent partir, qui veulent rester, qui ne peuvent s’échapper, la question du passé, du présent et de l’avenir de l’Afrique est posée. Pas de réponse… De quoi désespérer ? En ce qui me concerne, oui, cela me désespère.
Quand on voit comment le Sénégal célèbre ces jours-ci le 50ème anniversaire de son indépendance dans des manifestations symboliques dérisoires, cela ne répond pas à l’immense espoir qui était né il y a un demi siècle…
L’Afrique noire est mal partie écrivait Réné Dumont en 1966, quand il n’était encore qu’ingénieur agronome, en dénonçant le poids du néocolonialisme et les illusions dictatoriales des régimes naissants de démocratie populaire. Quel constat ferait-il aujourd’hui ?
Pour conclure ce billet, un autre film : Soul Kitchen de Fatih Akin, réalisateur turco-allemand. C’est lui qui avait réalisé l’excellent Head-On et l’inoubliable De l’autre côté. Là il se lance dans une comédie autour d’un restaurant grec dans un quartier periphérique de Hambourg. C’est très drôle, plutôt déjanté et foutraque. Pas le genre de film qui fait beaucoup d’entrées.
Alors allez-y pendant qu’il est encore projeté !
Bon, mais je dois être honnête : le meilleur film vu depuis le début de l’année 2010 reste The Ghost Writer, de Roman Polanski…
Ah je l’ai regarder les filmes.C’etait super.
J’aimeJ’aime
Ca a l’air sympa le filme.je pense que je vais m’en offrir une demain.
J’aimeJ’aime