Trêve estivale ? Depuis début juillet, rien de nouveau sur mon blog. Ce ne sont pas les idées qui m’ont manqué, pourtant… La paresse de rédiger, le doute sur l’intérêt que peut susciter mes billets, l’impression de tourner en rond, Facebook … sont-ils les principales raisons qui m’ont empêché de rédiger un billet complet depuis deux mois ? D’ailleurs, personne n’a réclamé quelque nouvelle page que ce soit.
Un billet de mon amie blogueuse, Armelle (avec qui je déjeune de temps en temps dans la « vraie vie’) sur son nième nouveau blog m’a réveillé récemment de ce qui n’était pas une torpeur mais plutôt une lassitude assez commune en été. Si elle est commune, cela prouve que cela n’a rien de fugitif.
Quand j’ai commencé mon blog durant l’automne 2006, j’avais l’impression (l’illusion ?) de défricher une nouvelle manière de s’exprimer de façon modeste et personnelle. Près de cinq ans après, après plus de 400 articles, je reste toujours assez fier de certains billets qui sont toujours lus, comme ceux qui concernent l’Algérie. Certains autres billets ont eu de nombreuses visites pour des raisons imprévues et anodines (une photo de Carla, d’un feu de la Saint Jean, de Siri Hustvedt…). Celui qui a reçu le plus de visites concernait le livre d’Elie Cohen sur la crise, car lemonde.fr a jugé bon de le « monter » sur son site. Plus 1200 visites en une une seule journée, mais sans aucun commentaire, ce qui prouve qu’il n’a guère été lu.
D’où ma grande perplexité sur la poursuite de ce blog. J’ai souvent l’impression de faire preuve d’un certain narcissisme plutôt vain. Mais n’est-ce pas la règle générale dès lors que l’on s’expose au regard et au jugement d’autres ?
De plus, si je compare avec certains blogs amis, ceux qui figurent dans la blogroll, j’ai vraiment le sentiment de ne rien apporter du tout ni sur la forme, ni sur le fond. Sauf, peut-être parfois, mes photos…
Et puis le nouveau logiciel de WordPress que je n’arrive pas toujours à bien maîtriser…
Et puis le poids d’une actualité si lourde et tant commentée que j’ai plutôt envie de rester muet…
Et puis, et puis, et puis…
Allez, à bientôt !
Billet de rentrée avec cette mosaïque de photos qui me fait penser à un puzzle couleur d’automne. Un puzzle avec des questions, toutes ces questions vous vous posez mais que vous posez aussi entre les lignes à vos lecteurs… Ca me fait penser à ce jeu radiophonique « Stop ou encore ? ». Vous êtes seul maître à bord et on veut espérer que ce « allez, à bientôt » n’est pas une manière légère et désinvolte de refermer ce joli livre … définitivement.
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ah non ! le passage de l’été semble difficile et je me sentirais totalement ligne orpheline si vous aussi… La « blogroll » consitutée avec parcimonie de « mon » blog est en train de se vider dangereusement. Nous avons tous des doutes, forcément. Vous dites pourtant que les idées ne vous ont pas manqué. C’est ce qui me paraît l’essentiel : le plaisir que procure le fait de donner forme à des idées, de creuser, de les faire aboutir par l’écriture, les réactions qu’elles suscitent – ou pas – la question du nombre de lecteurs étant « secondaire ». Ce qui me parait important, c’est d’abord d’écrire et sans le clic sur l’icône publier, le ferait-on de manière aussi aboutie ? Et puis, cela permet de donner à voir des images, une finalité aussi qui rend un peu moins vaine notre obstination à appuyer frénétiquement sur le bouton de l’appareil photo, à trier, assembler, faire des montages et vous savez bien qu’ils plaisent vos diaporamas.
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@ Armelle : vous savez que vous n’êtes pas pour rien dans ce retour dans la blogoshère…
@ lignesbleues : en réfléchissant davantage sue la principale raison de mes hésitations à poursuivre le blog, finalement, je crois que c’est… la PARESSE ! Mais je constatais que, même dans les conversations courantes, je m’exprimais de façon plus approximative, moins « aboutie » pour reprendre votre terme. Je mettais ça sur le dos du vieillissement. En reprenant le blog, vais-je affermir mon expression ? Le blog ne serait-il pas un bon rempart contre le ramollissement du cerveau ?
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Bah, qu’est-ce que je devrais dire ? Mon dernier billet date de presque quatre mois, et ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. L’écriture d’un blog n’est pas un devoir mais doit rester un plaisir. Entre le travail, les soucis personnels, la flemme, les autres centres d’intérêt, il y a des tas de raisons pour cesser de publier des billets pendant plus ou moins longtemps. Un jour, vous, moi, tout le monde, arrêtera de blogger pour de bon. Soit. On écrit toujours pour être lu bien sûr, mais malgré la responsabilité dont on a souvent l’orgueil de se charger vis à vis de « son lectorat », on écrit avant tout pour soi-même, ne croyez-vous pas ? Pas de compte à rendre donc. Qui vivra verra.
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@ jmph, je vois avec grand plaisir que le « à bientôt » n’était pas qu’une formule (:-))
@ Serval, à propos de formule, voilà que vous avez inventé un bel euphémisme : arrêter de blogger pour de bon… pour quelqu’un qui n’aime pas les chasseurs, ça vaut mieux que passer l’arme à gauche. A propos, la fin de la flemme, c’est pour quand ?
@jmph, ps. oui, je crois que c’est une façon de garder le cerveau en alerte : ça ne peut donc qu’être bon
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et puis la (le?) blogroll c’est comme une promenade quotidienne ou hebdomadaire ou l’esprit vagabonde, c’est surement bon pour la sante aussi. Un chemin connu qui cache des surprises a chaque tournant.
N’oubliez pas les promeneurs silencieux qui, s’ils ne laissent traces, font vivre ces lieux.
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Je souris en revenant sur ce billet pour lire vos commentaires et ceux de vos lecteurs. Beaucoup de choses me viennent à l’esprit et je regarde vivre la blogosphère avec la passion d’un entomologiste pour les petites bêtes … Je crois que vous avez raison mais je parlerai volontiers de « sport cérébral » à pratiquer aux heures où nous sommes le mieux disposés pour écrire. Pour ma part, le matin très tôt, juste après mon premier café. Le billet est devenu aussi nécessaire que l’arabica dans la tasse … Ensuite, je me sens bien…
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j’arrive bien tard pour dire ce que je t’ai déjà dit: l’avantage du blog sur tous les autres médias (y compris FB) est le recul qu’il autorise, le moment où l’on peut écrire en toute liberté, qu’on ait des lecteurs ou pas, et puis c’est une mémoire. On y revient quelques années plus tard pour retrouver un sentiment, une impression, quelque chose du passé. Et c’est un effort, c’est vrai, d’où le fait que la paresse puisse nuire, mais un effort salutaire.
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