Grand émoi, ce matin : Georges Frêche est mort. Gros titres dans la presse, interviews spéciales sur les radios, évocations de sa carrière par quelques images déjà célèbres des débordements du défunt. Georges Frêche est mort… Et alors ?
Cet événement n’aurait pas eu un tel effet médiatique sans ces fameux débordements : ce sont eux qui ont rendu célèbre le récent défunt. Sinon, il ne serait que l’un de ces grands barons provinciaux qui consolent le PS de ne pas être au pouvoir au niveau national. Mettons que, par exemple, le maire de Lyon, Gérard Collomb, meurt d’une crise cardiaque en signant son parapheur… Qui en aurait parlé à la Une des bulletins d’information, à part la presse locale et régionale ? Personne. Pourtant Gérard Collomb est très influent au P.S. mais n’a pas défrayé la chronique par des excès verbaux particuliers.
Ce n’est pas le cas de Georges Frêche. Idem pour Jean-Luc Mélenchon, qui doit sa gloriole actuelle à son rôle de Père Fouettard de la presse. Idem pour Bernard Tapie… La presse, prisonnière du piège qui lui est tendue, ou bien un peu masochiste, ne fait qu’amplifier ces débordements et provocations, leurs auteurs devenant ainsi des stars médiatiques. Et si l’un d’eux meurt, son étoile resplendit encore davantage pendant quelques jours … avant de s’éteindre définitivement.
Société du spectacle, encore et toujours … presse manipulée et manipulante. J’ai juste envie de fermer la radio, de ne plus ouvrir la télé et d’aller me promener sur les falaises du Goëlo : ce n’est pas loin, j’ai encore assez d’essence pour y aller…