Pour arrêter de courir après tous les films qui sortent en trop grand nombre au même moment, je me suis offert un entr’acte en deux parties en allant (re)voir des films qui appartiennent à mon Panthéon personnel de films cultes.
Le premier de ces deux films est Tous en scène, l’une des plus fameuses comédies musicales de Vincente Minelli. Je suis très amateur de comédies musicales, surtout celles des années 30 à 50, ma préférée est l’ultra connue Singin’ in the rain de Stanley Donen, véritable antidote contre la morosité.
Tous en scène est bâtie sur un scénario assez semblable à celui de Singin’ in the rain : dans un cas, il s’agit d’un film sur la production chaotique d’une comédie musicale sous la houlette d’un auteur mégalomane, dans l’autre cas, il s’agit dun film sur la réalisation mouvementée d’un film au moment de la naissance du cinéma parlant. Bien sûr, tout finit bien.
Au passage, il y a des questions souterraines sur les difficultés de la création artistique dans le contexte d’une industrie qui doit faire de l’argent. Autre point commun, la présence des plus belles jambes du cinéma mondial, celles de Cyd Charisse. Bref, du pur bonheur. Dans Tous en scène, il y a un moment unique, vraiment unique : une promenade nocturne dans un parc avec Cyd Charisse et Fred Astaire qui se transforme insensiblement en pas de deux…
Deuxième film de mon entr’acte, L’Arnaque, de George Roy Hill, avec le duo Paul Newman / Robert Redford ; sorte de quintessence du film de gangster basé sur un scénario très construit, une narration sans faille, une interprétation parfaite (pas seulement les deux vedettes) et une musique inoubliable. Là aussi, moment de félicité cinématographique qui me laisse pantois chaque fois que je revoie ce film.
L’Arnaque est-il un joyau unique dans le firmament du cinéma mondial? Ce genre de film a-t-il défintivement disparu ? Les films de gangsters ne manquent pourtant pas. Certains sont de la même veine, alliant suspense, humour et violence sans complaisance comme certains films de Steven Soderbegh. Mais pourquoi donc L’Arnaque apparait-il comme une perfection dans son genre, comme Singin’in the rain peut l’être dans le genre des comédies musicales ?
Au fait, question à cent balles, qu’est qu’un film culte ? Allez, je vous en donne trois des miens ….