Quelle joie de voir Jean-Marie Le Clézio recevoir le Prix Nobel de littérature !
Parmi ses livres, je me rappelle Le Chercheur dOr que j’ai lu assis entre des rochers au bord de l’océan indien à la Réunion. C’est également dans l’océan indien que se déroule l’intrigue du Chercheur d’Or, entre l’île Maurice et Rodrigues. L’écriture de Le Clézio, sa limpidité, est d’une grande puissance d’évocation. Comme je lisais le livre dans un paysage très semblable à celui de l’intrigue, j’ai vécu entre réalité et fiction pendant toute la semaine où j’ai retenu mon souffle pour ne pas aller trop vite dans cette recherche d’or. Cet or, était-ce la lumière de l’océan ?
Chez moi, j’ai une édition du Procès Verbal, le premier livre de Le Clézio, mais avec des illustrations du dessinateur Edmond Baudoin. C’est toujours très risqué d’illustrer un roman. Pour une fois, c’est réussi, car, davantage qu’une paraphrase, les dessins sont juste une suggestion.
Plus généralement, j’ai toujours retrouvé chez Le Clézio la recherche de quelque chose qui se passe au-delà des limites qui sont fixées a priori. Le Clézio est français, il écrit en français, certes. Mais ses racines sont de pays multipes, l’Ile Maurice, la Mexique, Nice, la Bretagne et bien d’autres. Grand voyageur, il dit lui même qu’il n’a pas de domicile fixe.
Ecrivain de la rupture, a déclaré le jury du Nobel. Il s’agit d’une vraie rupture, avec comme seule promesse celle de la découverte.
pas de domicile? d’après un nouvel obs récent, il va devenir ton voisin, s’établissant dans la baie de Douarnenez!
A part ça, je partage ta joie.
Amitiés,
Alain
J’aimeJ’aime