Obama regarde l’autre, McCain regarde devant lui

Le débat Obama-McCain (Oxford - Mississipi)

Pour la première fois dans un débat pour une élection présidentielle américaine, les deux débateurs pouvaient dialoguer entre eux et non pas simplement s’adresser au journaliste / animateur. Au début du débat, Obama a tenté de s’adresser à son rival en l’appelant John. McCain n’a pas répondu à cette invitation et s’est contenté de fixer le journaliste. Il mentionnait son rival en l’appelant « le sénateur Obama ». Rien d’autre. A la longue, Obama, constatant que son invitation au dialogue restait infructueuse, s’est résolu à l’appeler « le sénateur McCain ».

N’est-ce pas un signe de la différence fondamentale entre les deux candidats ? Obama cherche à renouer le dialogue entre les Etats-Unis et le reste du monde, car il est persuadé que seul un nouveau regard des Etats-unis sur les différents composantes de la communauté internationale pourra rendre le monde moins dangereux et son pays moins fragile. McCain reste « droit dans ses bottes », autiste, illustrant ce qui est devenu l’un des pires travers des Américains, leur manque de compréhension de ce qui se passe à l’extérieur de leurs frontières.

L’aveuglement et/ou le cynisme post-moderne sont suicidaires. Le pari du dialogue en première intention est la seule solution. Et surtout, la nécessité de mieux connaître l’autre, donc de le regarder.

4 commentaires sur “Obama regarde l’autre, McCain regarde devant lui

  1. L’entrée en piste, au tout du début du débat, est aussi très intéressante je trouve.
    Obama salue vraiment la foule, ainsi que son adversaire. On l’entend parler. Il a beaucoup plus de charisme. McCain reste « timide ». Même quand ils se serrent la main, c’est Obama qui ressort. Certes, il est plus grand, certes McCain, de part ses blessures ne peut pas autant bouger, mais tout de même dans la gestuelle, Obama est beaucoup plus présent, d’entrée de jeu.

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  2. Obama a une aisance gestuelle assez rare dans le monde politique. C’est ce qui lui donne une aura de « rockstar ». Même vissé derrière son pupitre, il reste vivant et son sourire éclabousse le débat plusieurs fois. Certes, ce n’est pas ça qui fait forcément un bon président, mais cela fait, en tous cas, un bon candidat.

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