En me promenant tout à l’heure dans mon jardin, mon humeur méditative a eu tôt fait d’être balayée par la nécessité de faire des travaux de désherbage et autres nettoyages à réaliser dans un délai assez court. Le jardin me pressait d’agir…
Les végétaux sont de puissants marqueurs du temps de la nature, celui qui s’écoule à l’infini mais qui s’inscrit dans les saisons. Que ce soit dans un jardin ou ailleurs, s’en occuper suppose de faire un compromis entre son temps personnel et celui de la nature. Compromis parfois (souvent ?) bousculé par le temps au sens climatique du terme. Eclaircies et ondées s’imposent (il faut être chinois organisateurs des Jeux olympiques pour croire que l’homme peut être tout puissant par rapport aux perturbations climatiques). Même si les saisons se reproduisent peu ou prou à un rythme semblable (pour combien de temps encore ?), les événements restent presque imprévisibles à l’échelle quotidienne, surtout sous nos climats dits « tempérés ».
Ou bien il faut admettre que la seule façon de ne plus dépendre du temps de la nature est de laisser celle-ci prendre les choses en main, sans permettre au jardinier d’essayer d’y mettre son empreinte. Eternel compromis à trouver entre la nature et l’homme, même dans des endroits aussi humanisés qu’un jardin d’agrément. En outre, nous savons maintenant que le rêve fou de l’homme occidental de soumettre la nature à ses besoins propres est irréalisable. Même dans un jardin, cette question se pose à tout bout de « champs ».
C’est pourquoi le jardin japonais » zen » comme ceux de Kyoto, fait de caillou et de pierres, invite-t-il tellement à l’éternité. Rien n’y bouge, le temps de la nature y est suspendu.
Le temps personnel de la méditation peut y prendre une place exclusive. Celui de la nature reprendra plus tard… ou ailleurs …
Plus de vie,
plus de problème,
mais il y a Edit Piaf »
Non, rien de rien, je ne regrette …
Cordialement
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Loin de moi l’idée que les jardins zen sont un idéal de jardin…
Pour les avoir vus moi-même à Kyoto, j’ai ressenti un moment (rien qu’un moment et à condition de ne pas être entouré de touristes bruyants) où tout s’absentait, où je pouvais ressentir des moments très différents de ceux que je ressens devant la mer ou dans mon propre jardin. Pas très loin de ceux liés à la contemplation du désert.
Si je pouvais, je reconstiturais volontiers un coin de jardin zen à l’écart de mon vaste jardin breton dont la vitalité me réjouit et m’étonne toujours.
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– jmph : tu sembles un peu « lost in solitude », dirait-on !
Mais les oiseaux, c’est Hitchcock, c’est l’imagination, l’air du large !
A Paris, pas loin, il y a une sorte de jardin japonais devant le musée de la photo, rue de Fourcy (4e) : suffit d’apporter son rateau…
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