C’est un livre dérangeant, déprimant parfois, qui raconte les pérégrinations d’un certain Wu Tse qui fuit des conditions de vie insoutenables et des dictatures impitoyables pour essayer de rejoindre une terre plus hospitalière : il s’agit de Trans, de l’écrivain tchèque Pavel Hak.
Cette Odyssée de l’émigration clandestine va d’Asie à l’Occident, en passant par l’Afrique, sans qu’aucun lieu ne soit nommé directement. Hybride de Tintin et James Bond, Wu Tse traverse des situations désespérées, d’où il s’échappe souvent par miracle. Sauf qu’il reste englué dans les bas fonds de l’humanité, avec comme refuges les ordures, les fosses à lisier ou les décharges. Dans ce livre, le sexe revêt presque toujours son aspect le plus brutal, et la violence, voire l’hyper-violence, y est fréquente.
Pourquoi ai-je fini ce livre, pourtant souvent rebutant à lire ? Parce que c’est une construction très romanesque, très littéraire sur un sujet habituellement traité de façon journalistique : l’émigration clandestine. Comme toute oeuvre artistique réussie, elle révèle des aspects de la réalité que même le meilleur reportage ne peut effleurer. Pavel Hak livre sans aucune retenue et avec une écriture très puissante les côtés les plus sordides et horribles de l’émigration clandestine. C’est ce qui rend ce livre si extraordinaire… et si difficile à supporter.
Car la réalité de l’immigration clandestine ne se résume pas aux sans papiers expulsés, c’est aussi les corps retrouvés sans vie sur les côtes européennes…et bien d’autres atrocités invisibles et indicibles.
je pense que c’est un livre tres important qui illustre les hommes alle de l’avant
J’aimeJ’aime