Sans vouloir essayer de suivre le feu follet qui nous gouverne, je vous propose quelques promenades dans l’Algérie que j’ai parcourue ces 30 derniers mois et que j’ai aimée. Je ne sais pas si j’y retournerai un jour, mais j’y ai rencontré des gens magnifiques et généreux dans un pays âpre, dur et de toute beauté. Pays courtisé par toutes les grandes puissances de ce monde, mais qui prive sa population et, en particulier sa jeunesse, de l’espoir d’un proche avenir qui serait meilleur.
Première étape de cette promenade tout à fait subjective, Alger
Le front de mer à Alger, construction datant de la fin du 19ème siècle est une belle synthèse du style haussmanien avec la lumière méditerranéene. Ces facades justifient le nom d’Alger la blanche : c’est effectivement le premier choc en y arrivant par les airs comme par la mer (mais je suis toujours arrivé par avion).
La pêcherie, au centre de la ville, est ce qui reste de l’ancien port de pêche. Maintenant cargos et ferries accaparent les quais voisins. Plus loin gisent de vieilles carcasses de bâteaux abandonnés non loin de l’autoroute qui conduit à l’aéroport.
Les bâtiments les plus emblématiques de la présence française sont la Grande Poste et le Grand Théatre. L’intérieur de la Grande Poste est somptueux. Dommage, le service y est nettement moins somptueux, malgré la grande gentillesse de la plupart des employés : ils indiquent avec un grand sourire que le guichet où vous avez déjà attendu assez longtemps n’est pas le bon !
Alger centre est construit avec ces immeubles blancs et bleus, au grè des rues parfois tortueuses de la ville qui est bâtie sur un escarpement.
Parmi les constructions modernes les plus impressionnantes, j’ai remarqué le ministère des finances qui brille de tous ses feux au bord de l’autoroute qui passe au sud d’Alger…
… l’hôtel Aurassi, exemple parfait de l’architecture austère et rigoureuse des années 70, et le nouvel immeuble assez kitch de la Sonacotrach, le puissant conglomérat public qui gére l’énergie en Algérie.
Comme la plupart des capitales du monde, le centre d’Alger vit à nn rythme assez frénétique, malgré une certaine vétusté de l’offre commerciale
La place Abd ElKader et Bab El Oued
Les Américains ne sont pas là seulement pour Coca Cola : ils regardent d’un oeil gourmand les possibilités d’investissements de l’Algérie dont les caisses sont pleines. D’autres grandes puissances sont là : les Chinois contruisent en un temps record l’autoroute reliant Oran à Alger (500 kms) et les Russes ont signé un contrat d’armement très important.
Les mosquées sont évidemment très nombreuses à Alger et les minarets se dressent partout dans le ciel algérois
Ma préférée est celle de la pêcherie
La plus ancienne, la mosquée des Ketchaoua située au bas de la Kasbah, date du 17ème siècle.
Les ruelles étroites de la Kasbah ne sont pas conseillées au promeneur inattentif. De nombreux algériens craignent eux-mêmes de s’y promener. Je l’ai fait, toujours bien accompagné.
L’extérieur des maisons est très dégradé, mais de riches algériens et occidentaux rachètent des anciens palais pour les rénover. Investissement prometteur ? Valorisation d’un patrimoine longtemps négligé ?
Au hasard de la promenade, de belles surprises avec des portes de couleurs constratées, des encorbellements séculaires…
Alger a de magnifiques musées, le plus souvent déserts : arts populaires, arts islamiques, antiquités… dans d’anciens palais comme celui du Raïs près de la pêcherie ou caché dans les ruelles de la Kasbah. Les objets sont beaux, l’aménagement intérieur splendide malgré un éclairage parfois un peu défectueux.
Un bémol, les gardiens sont obnibulés par l’interdiction de prendre des photos, règle à laquelle plus aucun musée célèbre du monde ne plie ses visiteurs !
Notre Dame d’Afrique à l’Ouest, le Monument des Martyrs à l’Est, sont les deux sentinelles de la ville, chacun étant un symbole d’une page de l’histoire de l’Algérie. Ces deux monuments ont en commun d’offrir une point de vue magnifique sur la baie d’Alger.
Scènes quotidiennes de rue dans la banlieue algéroise
Cette cité universitaire multicolore cache une situation assez dégradée à l’intérieur des bâtiments. Elle accueille des Algériens, mais aussi des étudiants venus de l’Afrique noire : la cohabitation n’est pas toujours … sereine !
Enfant et ados dans les rues de la Kasbah d’Alger. Ils adorent se faire photographier…
Quel avenir pour eux ?
Bravo pour ce beau reportage photos sur l ‘Algérie dommage
que le tourisme n ‘y est pas encore développé comme en Tunisie et au Maroc.
Je serais vraiment heureux de pouvoir y aller un jour en toute sécurité…
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tout les photo de kasbah d’alger
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Heureusement que que le tourisme n’y est pas développé comme en Tunisie ou au Maroc,déjà comme ça on ne peut pas accéder (nous algériens) à toutes les plages,alors vous imaginez si on a une floppé d’étranger qui viennent nous les prendre…regardez en Tunisie par exemple,y’as des plage pour les tunisiens et d’autres pour les touristes,et pas besoin de demander à qui sont attribuées les plus belles!
j’ai rien contre le tourisme,au contraire,mais à petite dose.
et puis de toute façon l’argent que ça rapporterait ne servirait qu’a enrichir encore plus nos grosse huiles algériennes…non merci.
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bjr… par hasard je viens de tomber sur votre blog… j’ai été séduit pour être sincère.. je suis moi même algérien et vit en algérie.. chapô pour la sincérité de vos propos et l’honnêté de votre observation… on a un trésor entre les mains que, avec grande tristesse, nous ne pouvons protéger.. mais une chose est sûre.. l’algérie retrouvera sa splendeur et c surement pas à cause du pétrole qu’elle renferme. Bonne continuation. réda
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Bonjour,
Merci et si possible d’avoir les coordonnées des fournisseurs qui fabriquent les paravants de Coca Cola 00216 22 131 625
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Merci pour ce beau témoignage. Je suis algéroise, je terminais un article sur l’orientalisme quand, en cherchant des images d’architecture art déco oriental, je suis tombée sur votre site. Il me semble important de faire circuler des photos d’Alger : la ville, comme ses habitants, a besoin d’être prise en photo, d’être représentée, se voir permet aussi de changer.
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Merci pour cette balade, je suis né à Alger je l’ai quitté en 62, peut être qu’un jour j’y retournerai , pour voir où je suis né quand même 😉
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Alger a dû probablement beaucoup changer. Je l’ai bien connue que dans une période très courte, entre 2004 et 2007.
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Encore quelqu’un qui est tombé sur l’évidence algerienne !
Beauté , accueil des Habitant , envie de partage , des trésors partout
Tous les visiteurs et anciens citoyens () comme actuelles le savent
et qu’en fait le gouvernement ? On sait !
Je pense qu’un jour prochain , le Maghreb sera ouvert et « circulable » d’un bout à l’autre , sans les vieux tabous pour partager enfin et se retrouver autour du grand lac Méditerranée
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Je ne suis pas retourné en Algérie depuis 2008. Quelque chose me dit que le pays n’a pas évolué en mieux …
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