Troublante ressemblance entre deux institutions humaines pourtant très lointaines l’une de l’autre, l’Eglise catholique et le PS : le manque d’ancrage dans le réel et d’adaptation au monde actuel et, donc, l’absence de réelle rénovation.
Bien sûr, me rétorquera-t-on, l’Eglise n’est pas un parti, son message ne doit pas être lié aux tendances plus ou moins passagères d’un monde où les idées ont une durée de validité de plus en plus courtes. Oui, évidemment, l’Eglise ne va pas remettre en cause la résurrection du Christ et d’autres points fondamentaux de la foi et du dogme.
Mais s’agissant de son insertion dans la société, l’Eglise n’a pas manqué de peser de tout son poids, parfois très lourdement, quand elle gouvernait directement ou non l’ensemble de la chretienté. Dans nos sociétés plus laïques, elle tente toujours de le faire comme en témoigne son intervention dans le débat sur le « pacs à l’italienne », ou les menaces d’excommunication pour les dirigeants politiques qui ne s’opposent pas à l’avortement.
Certes, Benoît XVI a le droit de dire ses opinions. Mais il devient pathétique quand il cherche à réconquérir une partie de son troupeau qui s’égare chez les Evangélistes. Alors qu’il était encore Monseigneur Ratzinger, il a condamné les théologiens de la libération qui proposaient une réponse à l’appauvrissement d’une large partie de la population d’Amérique latine. Même si on peut douter de la validité de la réponse des Evangélistes à ce problème, il n’en reste pas moins qu’ils sont en train de conquérir un terrain laissé libre par une position doctrinaire et réactionnaire de l’Eglise catholique.
Son prédécesseur avait un message et une action politiques qui l’a placé au coeur de la fin du 20ème siècle, malgré des positions sur la morale personnelle qui sont restés largement incomprises. Benoît XVI a déja montré l’année dernière à Ratisbonne qu’il était dénué de vision politique. Il ne lui reste plus que des propos conservateurs, voire réactionnaires sur l’hédonisme…
Comme certains des éléphants du PS qui se réfugient dans les dogmes les plus archaïques de la « pensée de gauche », et empêchent leur parti d’avancer des propositions crédibles et nouvelles aux problèmes actuels, Benoît XVI radote de vieilles chansons de moins en moins compréhensibles.
C’est un éléphant blanc, espèce en voie de disparition.
Vues du Brésil, les raisons pour lesquelles les évangéligues recrutent sont, entre autres, une plus grande discipline (moins de sexe, interdiction de l’alcool…) et la promesse d’une plus grande prospérité. Par conséquent, l’Église catholique y est perçue comme plus permissive. Ce n’est donc pas un hasard si le pape a choisi le Brésil pour réaffirmer sa vision du monde…
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Je rejoins complètement Francis dans son analyse du succès des évangélistes qui par ailleurs pronent des valeurs comme la viriginté etc( confère les Promise keepers aux USA et autres mouvements de type moralisateurs !)
C’est affligeant certes mais c’est un fait : il y a un retour de blancier excessif mais bien présent , face au » il est interdit d’interdire » de mai 68 que Sarkozy( 53%) des voix remise aux oubliettes pour prôner une politique « de la france qui se lève tôt » et un retour aux valeurs comme le travail … jusqu’où cela ira-t-il chez nous aussi ?
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